Ce n’est pas marrant d’être intelligent en Italie.

Après 295 jours Enrico Letta a démissionné suite à la excommunication venue directement par le leader de son parti Matteo Renzi. L’ ancien maire de Florence et secrétaire du Parti Démocrate, élu grâce aux primaires du décembre dernière, n’a pas su cacher son ambition de devenir premier ministre. Le président de la République Giorgio Napolitano a commencé les consultations avec les acteurs politiques parlementaires avant de charger Matteo Renzi à former le nouveau ministère. Aujourd’hui Renzi a accepté de former un nouveau gouvernement. Dans les prochaines jours il presentera un nouveau gouvernment aux chambres du parlement.

Avec l’aval de la direction du parti, Matteo Renzi a réussi à « mettre en casse » un gouvernement formé par une majorité dominé par le PD  plus les centristes et le nouveau centre droite de Angelino Alfano pour proposer un autre gouvernement avec la même majorité parlementaire. De plus, il s’agit d’un gouvernement de coalition et il est très probable que des membres maintient leurs postes, surtout les alliés comme Alfano ou les centristes de Mario Monti.

La nouveauté de Renzi est lui même et sa façon directe de dire les choses. Il va introduire quelque nouveau gros industriel et quelque noms de la politique (Prodi ?).  Les nouveautés apportées à la politique italienne elles s’arrêtent ici. ( biensur on peut parler de la communication politique de Renzi mais cela une autre fois).

Il est temps de s’occuper de la tradition de la politique italienne, qui a remonté en surface ces dernières semaines et que même Matteo Renzi n’a pas pu (ou voulu) effacer.

Tout d’abord la crise de représentation en Italie. La question est devenue plus que étonnante. Depuis 1992 l’Italie a eu 9 premières ministres et seulement 2 ( Berlusconi 94 et 2001, 2008) ( Prodi 96 et 2006) ont reçu une légitimation populaire c’est-à-dire élu directement pour le poste par le biais des élections. Dalema, Amato, Ciampi, Dini, Monti, Letta, Renzi n’ont jamais proposé leur candidature au peuple souveraine. La légitimation de Matteo Renzi pour pretendre d’etre la figure plus importante de la scene politique italienne correspond à 2 millions de voies, reçues aux derniers primaires du Parti Démocrate.

Ensuite le figure de Silvio Berlusconi, toujours present dans la politique italienne.

« Je ne veux pas le mettre au prison mais à la retraite » déclarait le challenger de Bersani lors des primaires du Parti Démocrate en 2013. L’invitation de Renzi à Berlusconi pour discuter la nouvelle loi électorale a été accueillie avec enthousiasme par les medias et avec beaucoup de critiques par la gauche et les populistes de Grillo. « Il doit etre au prison ou dans des sorvices sociaux controlés par la justice italienne » – declarent les grillinis.

La sympathie réciproque entre Renzi et Berlusconi, presque historique, est devenue réelle en janvier. « L’Italicum », le nouveau système électorale proposé par les deux leaders est la réponse à cette crise de représentation. Mais il s’agit que d’une proposition, elle n’est pas concrète.  Même si la proposition se trouve dans les couloirs parlementaires depuis un mois on évitera de parler de cela parce que, on repete, elle est pas concrète. Mais on peut dire avec certitude que la base de cette loi n’efface pas encore la crise de représentation en Italie.

L’article semble une inventive contre Matteo Renzi. Nous ne sommes pas des détracteurs de Matteo Renzi.  Renzi peut être conçu comme un nouvel pari (risqué) dans un monde politique vieux. D’ailleurs, la façon avec laquelle il a viré Enrico Letta rassemble beaucoup aux manières de la Démocratie chrétienne (DC). Il est nécéssaire rappeler que les deux antagonistes du parti démocrate sont les produits de la dernière saison politique de la DC.     Immagine

Il est arrogant, direct, ambitieux, jeun, bordelière, charmant, gauche. Toutes ces caractéristiques devraient être intégrées par un acteur politique.

Il est aussi banal. Très banal. Autant que l’opinion publique italienne.

Mais quoi penser lorsque, un condamné[1] comme Berlusconi est invité par Napolitano lors des consultations pour le nouveau gouvernment? Il reste la figure plus importante de l’opposition cela est indiscutable. Mais ce geste a dementi la justice italienne. Qu’est -ce qu’il fait un homme condmané chez le chef de l’Etat? D’ailleurs un editiorialiste connu en italie, Alain Friedman, vient juste de publier un livre où racconte une sorte de complicité de Napolitano dans les dimmissions de Berlusconi en Octobre 2012. En gros, Giorgio Napolitano avait déjà decidé en été 2012 de nommer Monti comme premier ministre après Berlusconi. Intrigant mais pas important.

Il était peut etre plus raisonnable faire une nouvelle loi électorale (il faut un mois  du travail parlementaire s’il y a la volonté politique) et refaire des nouvelles élections avec un nouveau parlement qui puisse produire une nouvelle saison parlementaire.

P.S Vers la fin Janvier le groupe Exor, qui contrôle Fiat, a annoncé le changement de siège de la fabrique italienne. Désormais, Il n’est plus Turin mais Amsterdam. La plus grande marque italienne quitte l’Italie mais le jour après le débat était déjà archivé. Comme disait Freak Antoni (leader historique du groupe Skiantos décédé le 13 fevrier) « Ce n’est pas marrant d’être intelligent en Italie »


[1] Un an de prison pour evasion fiscal.

A QUANDO UNA NUOVA RIVOLUZIONE?

Il 6 Febbraio la senatrice dei verdi Esther Benbassa ha presentato alla camera alta un progetto di legge che legalizza l’uso della cannabis in Francia. La senatrice ecologista, che in materia di leggi sociali e molto attiva (vedi la proposta per togliere il sesso nei documenti officiali), ha depositato il disegno legge alla fine di gennaio e spera che l’iter parlamentare sia coinvolgente ed efficace. La discussione è prevista per la prossima settimana.

Il disegno di legge prevede che la vendita al dettaglio sia controllata dallo Stato. Appartiene allo Stato il compito di scegliere la quantità da mettere in commercio in pacchetti, dove come per il tabacco, verranno esposti gli avvertimenti soliti per proteggere la salute e la quantità di (tetraidrocannabinolo) THC  presenti nella confezione. Il progetto di legge prevede anche il divieto della vendita ai minori, il divieto di fumare la marijuana in luoghi pubblici e ovviamente vieta ogni altro tipo di vendita differente da quella dello statale (si presume la classica tabaccheria). Inoltre è vietata la pubblicità diretta o indiretta della cannabis.

In un primo luogo sembra una legge utopica e poco realizzabile e non solo per il tema tabù della legge. La produzione della cannabis deve essere francese (campi di marijuana in tutta la Francia?). Tuttavia la senatrice ecologista non cammina tra le nuvole: “ Siamo il paese che reprime di più e nello stesso tempo la consumazione aumenta..[…] bisogna essere pragmatici e vedere cosa succede se liberalizziamo la cannabis – dichiara Benbassa in un intervista al “Nouvel Observateur” . La senatrice si augura che la proposizione serva per aprire il dibattito su questo soggetto che non si può più ne reprimere ne nascondere. marijuana france

Secondo un rapporto del centro del monitoraggio europeo delle droghe e dei tossicodipendenti uscito nel maggio dello scorso anno, la Francia risulta il paese con più consumatori di marijuana in Europa. Secondo questo rapporto, circa 1.2 milioni di francesi fumano almeno dieci canne al mese ed un francese su cinque ha fumato almeno un spinello in vita sua.

La lotta contro il traffico della cannabis costa allo stato francese più di un miliardo di euro e l’industria del traffico delle « droghe leggere » ha dei numeri da economia di scala ma anche cifre da fa west. A Marsiglia, che viene considerata la capitale dello spaccio in Francia, sono già quattro gli omicidi soltanto nel mese di gennaio per regolamento di conti tra trafficanti. Lo scopo della legge è proprio combattere tutto ciò.

La moda questa volta è venuta dalle Americhe, prima l’Uruguay e dopo gli stati del Colorado e del Washington negli USA.

Anche la rivoluzione francese fu preceduta da quella americana.